Il baissa sa culotte et dans mon estime
Maryz Courberand Mots & Cie, 2001
Présentée par son directeur de collection Jean-Loup Chifflet, Maryz Courberand est une amoureuse du langage et une collectionneuse émérite de bizarreries, singularités et autres joyeusetés des mots, des phrases et du style de notre langue. C’est sans doute vrai et les premières pages consacrées aux zeugmes ne trompent pas le lecteur attiré par le titre. La plupart des vingt-huit autres chapitres le laisse nettement sur sa faim car naviguant entre redites d’opuscules de la collection, abondamment et quasi exclusivement cités et des observations classiques sur les mots rares. Il y a vilaine lurette qu’en notre for intérieur ou non nous savions tout cela. Peut-être l’assemblage un peu bric-à-brac et superficiel nous empêche-t-il de nous émerveiller comme l’auteur avec des amphibologies, le rôle de la ponctuation, la réhabilitation de mots anciens ou quelques façons de rédiger une lettre d’amour de 1886 à 2000. Quant aux mots autoréférents rebaptisés métamots par l’auteur, ils sont bien maltraités (en un ou deux mots) et sans aucune référence . Je sais que la collection se veut vulgarisatrice mais un minimum de bibliographie « récréative » serait mieux venu que ces remerciements « bibliographiques » indéchiffrables pour de non initiés. Et pourquoi ne pas citer le « Dictionnaire extraordinaire des mots ordinaires » de René Droin (Belfond, 1991) qui vient d’être réédité?