Vers holorimes
Les vers holorimes sont des vers qui sont phonétiquement semblables
Il est fortement recommandé de consulter les Sources qui donnent le plus souvent les explications nécessaires à la bonne compréhension et placent les holorimes dans leur contexte ! Je peux également les fournir sur demande par Mail.
Les recoupements n'ont pas permis de lever certaines ambiguïtés relatives à la paternité des vers. De même les dénomination diffèrent selon les auteurs et l'on trouve aussi bien
vers millionnaires, vers homophones, vers olorimes ou vers holorimes. Claude Gagnière privilégie à juste titre cette dernière orthographe.
Je n'ai pas fait entrer (ou très peu) dans les citations les phrases ou vers à homophonies limitées (ou pseudo vers holorimes), qui relèvent plutôt du calembour. Pas plus que les textes homophones. Cela sera sans doute pour plus tard.
N'hésitez pas à me signaler toute omission ou correction et bien entendu à enrichir la collection. D'avance merci.
Alphonse Allais +++ Christelle Juge François Le Lionnais Alphonse Allais +++ |
Lucienne Desnoues Christelle Juge François Le Lionnais Liste OuliPo +++ Collège Langevin Louise de Vilmorin |
To begin, an english holorhyme !
Let us two venture (melancholy care)
Lettuce to vent your melon-colic air
Marc Monnier le distique est souvent attribué, à tort, à Victor Hugo !
Gall, amant de la reine, alla, tour magnanime,
Galamment de l'arène à la tour Magne, à Nîmes.
Charles Cros (Coffret de santal)
Dans ces meubles laqués, rideaux et dais moroses
Où, dure, Ève d'efforts sa langue irrite (erreur !)
Ou du rêve des forts alanguis rit (terreur !)
Danse, aime, bleu laquais, ris d'oser des mots roses.
Lucien Reymond
Dans cet antre, lassés de gêner au Palais,
Dansaient entrelacés deux généraux pas laids.
Au Café de la Paix, grand père, il se fait tard.
Oh ! qu'a fait de la pègre en péril ce fêtard ?
Dans ton site sévère assistant sa prestance
Danton cite ces vers, assis, stance après stance.
Ah! quitte ainsi ta tante et va, l'heure est amère,
A qui t'incita tant, Ève, à leurrer ta mère.
L'annonceras-tu, eh! ami: « Dix sous l'attente »
L'ânon sera tué à midi sous la tente.
Ah! l'Iran maudit vint à l'heure et rêve ailé
A lire en mots divins, t'a le " Vrai " révélé.
Comment déjà, d'Islam à La Mecque fidèle
Commandait jadis l'âme, Allah, mais que fit d'elle ?
Ainsi, tentait de voir en versets te citer,
Incitant, tes devoirs envers cette cité.
Là, c'est décrit cent fois, le regard d'Allah perce.
Lassé des cris sans foi, l'heureux garda la Perse.
Cher, cher athée errant, seul, ivre d'aise irai
Chercher à Téhéran ce livre désiré.
Ah! par une aide à l'âme est, dit-on, le message
Apparu, né d'Allah. Méditons-le, mes sages.
David P. Massot
À Lesbos, à Tyr, l'évangile est appris.
Ah ! Laisse, beau satyre, l'Ève en gilet t'a pris.
As et saouls vantent au Lycée Janson de Sailly;
Assez souvent au lit ces gens sont de saillie.
Appelons Nicéphore aux attraits ordonnés
A Paul honni, c'est fort, osa trésor donner.
Gabriel de Lautrec
À Lesbos, à Tyr, l'évangile est appris.
Ah ! Laisse, beau satyre, l'Eve en gilet t'a pris.
As et saouls vantent au Lycée Janson de Sailly;
Assez souvent au lit ces gens sont de saillie.
Appelons Nicéphore aux attraits ordonnés
A Paul honni, c'est fort, osa trésor donner.
Eau, puits, masseur, raide huis, habit, table, chandelle,
Oh! puis, ma saur, réduits habitables, chants d'elle.
Eurydice ! Pluton ! dix ans ! Vaincs la mort fée !
Euh ! Ris dis, se plût-on dis ? En vain clame Orphée
Jean Goudezki (Sonnet)
Je t'attends samedi, car, Alphonse Allais, car
A l'ombre, à Vaux, l'on gèle. Arrive. Oh ! la campagne!
Allons - bravo ! - longer la rive au lac, en pagne;
Jette à temps, ça me dit, carafons à l'écart.
Laisse aussi sombrer tes déboires, et dépêche!
L'attrait : (puis, sens !) une omelette au lard nous rit,
Lait, saucisse, ombres, thé, des poires et des pêches,
Là, très puissant, un homme l'est tôt. L'art nourrit.
Et, le verre à la main, - t'es-tu décidé ? Roule
Elle verra, là mainte étude s'y déroule,
Ta muse étudiera les bêtes et les gens !
Comme aux Dieux devisant, Hébé (c'est ma compagne)...
Commode, yeux de vice hantés, baissés, m'accompagne...
Amusé, tu diras : " L'Hébé te soule, hé ! Jean ! "
de Montesquiou
Que la mélancolie
Que là met l'ancolie
Résonne au creux du coeur.
Raisonne, ocreux, d'Ukeur ! (marquis)
Ah là, Mêle, ancolie
A l'âme élans, colis
A la mélancolie.
Victor Hugo
O fragiles hébreux ; allez Rebecca tombe !
Offre à Gilles zèbre, oeufs ; à l'Erèbe, hécatombe !
Deux générales déjeunaient
De jeunes râles des genêts
Et ma blême araignée, ogre illogique et là
Aimable, aime à régner au gris logis qu'elle a. (attribué à Hugo par Orion, un des correspondants de Fatrazie)
Max Morise
L'heure dure, idée, rosace à seins découverts,
Et me tue comme en ses ateliers. Eau, déborde !
Aime, tu commençais à te lier, ô Desbordes.
Sous le vent, la mort descend, écho ! Maint Corse erre
Soulevant l'âme lors des sangs, et comme un corsaire
L'ire du poète aurait voulu tes vachers,
Lyre dupe, ô étau, rêve où luttait Vaché.
Cassave
Dans ces bois automnaux, graves et romantiques,
Danse et bois aux tonneaux, graves et rhum antique.
Net et vibrant, le chant d'une bergeronnette
Naît et vibre en le champ d'une bergère honnête.
Hérédia lisant Verlaine - Ah joli don !!
Erre et dit à Lise en vert lainage : « Oh! lis donc. »
Saoul, l'heureux gars Raimu descend, pas sans dangers,
Sous le regard ému des cent passants d'Angers.
Prévert
Sceaux d'hommes égaux morts
Seaux d'eau, mégots morts
Claude Gagnière (grand compilateur devant l'Eternel : son dernier livre est indispensable)
Lolo rime
L'holorime
Sa muse
S'amuse
Anonymes (cités par Claude Gagnière)
L'imperator si lent lève l'avis odieux
L'impair a tort s'il enlève la vie aux dieux
Ah! La belle Espagnole et la mer en goguette.
À la baie, laisse Pagnol... et la mère Angot guette.
L'un dit: « Comment cela se mène?»
Lundi commence la semaine.
Ah! Lui, Léo, vit nègre !
À l'huile et au vinaigre.
Autres anonymes
Dans cet antre, lassés de gêner au palais,
Dansaient, entrelacés, deux généraux pas laids
Marcel Hérault
La chemise
Lâche mise
L'abaisse
L'abbesse
Sa fesse
S'affaisse
François Le Lionnais
Hou ! lippe, eau !
Où lippe ? haut ?
Houx lit peaux
Houle Lippo
Où lit, pot .
Lucienne Desnoues
Ah ! ce qu'on sert de faux ré
A ce concert de Fauré
La masurka de Chopin t'honora
dans
La masure qu'a, de chaux, peinte Honorat
Jules Laforgue (?) signalé par un aimable correspondant (Yves Pauplin)
mais parfois attribué à Luc Etienne. Enquête en cours.
Eprise, hélas, Eve nue offrit son bec à Satan
Et prise, et lasse, et venue au frisson, bécasse attend.
Claude Koenig
Cosette, hautaine, hardie, écrin touchant
Causaient aux Thénardier crainte ou chants.
C'est l'acacia, l'invitation
C'est là, qu'assis, Alain vit à Sion