Jacques Perry-Salkow

(extraits de "Rue, murs, rumeurs")

Ce seul lopin, ni vide de divin, ni pollué, sec.
Sur ce, je crus
Rue Verlaine, génial rêveur
Et si l'arôme des bottes révèle ma déviante et naïve dame, le verset t'obsède, moraliste !

Jacques est un jazzman passionné, que dis-je obsédé par les palindromes dans lesquels il veut privilégier la poésie par rapport à la virtuosité et pourtant son sonnet de 14 vers palindromes alexandrins avec coupe à l'hémistiche et respect de l'alternance des rimes, parodie du sonnet de Nerval, El Desdichado, est une pure merveille de poésie et de virtuosité qui époustoufle les palindromistes les plus avertis. Je le fait donc également figurer dans le florilège El Desdichado

Ô BOBO !

Noir, benêt, nu l'été tel un ténébrion,
Noir ou quel bistre vu ou vert si bleu qu'Orion,
Élu à Pau Nevers Ys, revenu à Paule,
Élu aimé jeté, ô poète ! je miaule.

L'Italie vêle bleu. Quel bel éveil a-t-il,
L'innomé dérivant navire de mon Nil ?

Et le cellier tenu à une treille celte,
Et le val au bétel, l'été bu à la velte ?

Ni l'âcre si abrupt et pur baiser câlin,
Ni avares ni âme : demain sera vain.
Semi-auteur, ô mâle ! la morue tu aimes.

La vertu, odeur, cri ! Ah chair crue d'outre val !
L'Avre. Neige. Le lac. À l'élégie, Nerval !
Sème opium, arioso, soir amuï, poèmes !

L'arène. Gérard, rare général.


Enfin tout nouvel arrivage de poésie palindromique 3 textes extraits d'un ouvrage à paraître, exemples magnifiques de la recherche perpétuelle de Jacques.