Le Voyage d’hiver
Le Voyage d’hiver occupe une place particulière au sein des récits de Georges Perec. En effet il est pratiquement le seul - avec à un degré moindre Je me souviens ..- à avoir suscité des développement et une exploitation imagée, contraignante et cohérente.
C’est donc à un tour d’horizon au sein des aventures littéraires d’Hugo Vernier et de sa famille que nous vous convions, avec une analyse dans l’ordre de leur apparition.
Petite étude fatrazienne des plagiats par anticipation des aventures de Hugo Vernier dans l’ordre de leur divulgation ***Etude parue dans Formules n°6 (2002) , dossier Perec :
Voyage d'Hiver (Perec) Magazine littéraire n° 193, 1983 :
A la fin du mois d’août 1939, Vincent Degraël, jeune professeur de lettres découvre, chez les parents d’un de ses collègues, Denis Borrade, un petit livre, Le Voyage d’hiver, publié à Valenciennes en 1864, par un Hugo Vernier. Stupéfait et admiratif Degraël se rend à l’évidence : Hugo Vernier poète aussi génial que méconnu, a plagié par anticipation pratiquement tous les plus grands noms de la poésie du XIXe siècle, de Richepin à Rimbaud, de Verlaine à Cros ou Banville.
Denis et Vincent analysent systématiquement Le Voyage d’hiver et constatent qu’il contient plus de trois cent cinquante fragments que l’on retrouve chez une trentaine d’auteurs dans des publications postérieures à 1864
Après la guerre, passée en Angleterre, Vincent Degraël n’aura de cesse de retrouver les traces de Hugo Vernier et de son livre. En vain, ou presque, puisque tous les exemplaires du dépôt légal ont disparu pour des raisons diverses. Celui de la Bibliothèque nationale, pourtant dûment référencé, a été envoyé chez un relieur qui ne l’a jamais reçu ! L’exemplaire des Borrade semble avoir été détruit lors du bombardement de la villa de ces derniers.
Degraël mourra trente ans plus tard dans un hôpital psychiatrique. Seule indication positive mais impossible à vérifier, un cahier de recherche tenu par Degraël indique que Hugo Vernier est né à Vimy, dans le Pas-de-Calais, le 3 septembre 1836.
Le voyage d’hier (Roubaud) BO (***BO : Bibliothèque oulipienne, Castor Astral éditeur ) 53, mai1992
Pâques 1980. Dennis Borrade Jr, professeur de littérature française à Baltimore lit par hasard le Voyage d’hiver de Georges Perec et lui reviennent les souvenirs de l’opuscule que possédaient ses grands parents paternels, de son contenu et de sa disparition. Son père, Denis Borrade, avait été gaulliste, résistant, arrêté à la suite d’une trahison, torturé et déporté. A son retour il démasque le traître, personnage influent et très connu, - Robert Serval de son nom de guerre - mais n’est pas cru ; par dépit il émigre pour enseigner aux États-Unis, n’ayant plus en France ni famille, ni biens. Il s’y marie avec une de ses étudiantes et Dennis naît en 1953
C’est sa mère qui lui raconte l’histoire de la famille et les péripéties du livre de Hugo Vernier.
Quelques mois plus tard Denis publie un pamphlet contre Serval enfin mort et tente avec Dennis de retrouver un exemplaire du livre de Vernier. Dennis fait la rencontre de Georges Perec au cours d’un colloque en Australie et se lie d’amitié avec lui, devant une foule de hanaps de vodkas, de bières, de vouvrays et de vins du Rhin. Échanges littéraires, échanges et confirmations de souvenirs.
Tout ceci n’est rien par rapport aux retrouvailles de Dennis et de sa tante Virginie, ancien flirt de Vincent Degraël, que l’on croyait morte et qui se trouvait mariée et en Australie. Avant de quitter la France elle avait récupéré une mallette dans la cave familiale. Le contenu de cette mallette, ignoré pendant trente ans, fut dépouillé avec l’émotion que l’on devine par Dennis :
Il s’agissait de lettres signées Hugo Vernier, adressés à Théophile Gautier ou à Virginie Huet, jeune préceptrice de Judith, la fille de Théophile, ainsi que de divers documents dressant définitivement l’histoire de la descendance littéraire et familiale de Vernier.
Virginie et Hugo très épris l’un de l’autre décidèrent de vivre ensemble et la publication des
« Fleurs du Mal », une copie intégrale de poèmes de Vernier par Baudelaire, ami du couple, le 25 juin 1857, deux jours avant la parution prévue de l’œuvre originale, entraîna par contrecoup la rupture de Virginie et de Hugo avec Théophile qui continuait à croire en l’honnêteté de Charles.
En 1863 Virginie et Hugo se marièrent secrètement mais le poète, miné par les privations et l’angoisse mourut un an plus tard. Virginie enceinte donna le jour à un petit Vincent. Deux ans plus tard elle épousa un brave cantonnier de Louviers, Borrade, dont elle eut un fils Denis
Elle conserva un exemplaire du livre de son cher Hugo (c’est celui qu’a découvert Degraël chez les Borrade) et fit parvenir les 316 autres exemplaires à de grands poètes qui l’ont tous lu, copié puis détruit. L’exemplaire envoyé à la bibliothèque Nationale a, quant à lui, disparu.
Le véritable titre du recueil était le Voyage d’hier et c’est par une coquille due à l’imprimeur que l’exemplaire de Virginie Vernier fut affublé du titre de Voyage d’hiver
Le voyage d'Hitler (Le Tellier) BO 105, mars 1999
Le 11 janvier 1995 Wolfgang Gauger, professeur de littérature française à Fribourg-en-Brisgau associe sa lecture du Voyage d’hiver à une liste de 144 ouvrages dite « liste Bernhard » que les autorités nazies avaient voulu saisir en 1940, par anglophobie et antisémitisme entre autres. Figurait au numéro 139 : Hugo Vernier « Le Voyage d’hiver » Valenciennes, Éditions Hervé Frères, 1864.
Gauger tente de savoir le pourquoi de cette présence, et retrouve d’autres exemplaires de la « liste Bernard » ne mentionnant pas Hugo Vernier ; il remonte la filière par le biais de son grand oncle Heinrich Niggemeyer responsable de l’opération Bernhard, et découvre l’existence d’un « Hugo Gruppe » et surtout la preuve du passage de Niggemeyer chez Denis Borrade dont la bibliothèque au Havre avait abrité le Voyage d’hiver. L’exemplaire unique avait été offert au Führer et avait contenu la preuve du plagiat par Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra), Rilke et Wagner (Siegfried) de Hugo Vernier. C’est en découvrant, après mille lectures à Éva Braun, la dédicace de ce dernier à sa mère Sarah Judith Singer qu’Hitler décide de se suicider, ne pouvant supporter la copie par la fine fleur de la culture allemande d’un auteur d’ascendance juive. La présence du livre de Hugo Vernier n’est pas mentionnée par les autorités russes qui découvriront le bunker funèbre.
Hinterreise et autres histoires retournées (Jouet) BO 108, mai 1999
En 1999, Mikhail Gorliouk, professeur de littérature française à l’université de Kaliningrad reçoit d’un ami parisien Le Voyage d’Hitler et décide d’enquêter pour retrouver le livre de Vernier. Il retrouve un des premiers responsables soviétique à avoir pénétrer dans le bunker, Kramponov, qui se souvient d’une « Anthologie » qu’il avait feuilletée et dont il avait retenu ce qu’il croyait être des épitaphes pour ses camarades tombés sur la route de Berlin et qui étaient en fait des vers évoquant l’« adieu » et la « bonne nuit » figurant dans Paroles de Prévert et dans Épithalames de Perec, parus respectivement en 1946 et 1982. Piqué au vif par ce nouveau pillage de Vernier, Gorliouk, après une relecture du Voyage d’hiver effectue un pèlerinage à Leipzig et Weimar ; il découvre qu’avant Schubert et ses lieder « Gute Nacht », Mozart dans La Flûte enchantée et le grand Bach dans sa cantate Ich habe genug (BWV 82) ont tiré leur Gute Nacht d’un recueil intitulé « Hinterreisen, weltliche Kantate » publié en 1 716 par un Ugo Wernier, pseudonyme d’un jeune typographe polonais et musicien doué, dont le vrai nom était Peretz. Le très important recueil dont le titre peut se traduire par « Voyage en arrière, cantates profanes » est un plagiat par anticipation de la plupart des grandes œuvres musicales allemandes, de Bach, qui l’avoua sur son lit de mort, à Beethoven et Wagner.
Le voyage d'Hoover (Monk) BO 110, septembre 1999
Le 10 juin 1999 John Scale, professeur de français à l’université de Londres, découvre par hasard Perec, son Voyage d’hiver, et les gloses qui suivirent de la part de Roubaud, Le Tellier et Jouet. Par un concours de circonstances heureux il a connaissance des travaux d’un de ses oncles, archéologue, linguiste et agent décrypteur anglais, qui pendant la guerre avait trouvé la clef du chiffre allemand ENIGMA. Mention y était faite du Hugo Gruppe et de ses « trois bijoux » retrouvés dans le bunker du Führer. Scale va alors reprendre l’enquête, retrouver Kramponov et le KGB, mais aussi la CIA et surtout Dennis Borrade professeur émérite à Princeton, qui le conduit aux archives de J. Edgar Hoover. Un manuscrit poussiéreux, daté de 1344, volé par le Hugo Gruppe et récupéré par Moses, membre de la CIA « Le conte d’Hiver », une histoire épique en prose et en vers signée de 2 initiales hébraïques, Waw Hé, (W. H.). Il s’agit de l’un des « bijoux » qui s’avère être le modèle exacte de « La Tempête » et de « La Comédie des erreurs » de William Shakespeare, mais également l’intégralité de « Othello » selon l’analyse d’un moine allemand hébraïste, le Frère Hans. Une analyse plus fine de John Scale prouvera que l’ensemble des œuvres de Shakespeare est un plagiat dont la judéité de l’origine est évidente, mais aussi que « Hernani » de Hugo et même « En attendant Godot » de Becket sortent du même moule.
Le Voyage d'Arvers (Bens) BO 112, septembre 1999
Apollon Dumoulin, professeur de français au lycée de Carpentras, à la retraite découvre dans la bibliothèque d’un viticulteur et ami, Donatien Bourrassol, un manuscrit calligraphié signé Hugues Auvernier et intitulé Estampes de Vaucluse, vers provençaux et français. Il est daté de 1827, à Vacqueyras. Dumoulin s’aperçoit rapidement qu’au sein de vers par ailleurs assez pauvres, se niche entre autres un sonnet dédié au vin, plagiat par anticipation du fameux sonnet d’Arvers. Donatien et Apollon cherchent à élucider le mystère à l’aide de force muscat et des « Portraits familiers des Écrivains du Comtat » de Jorgi Peiresc, paru chez Aubanel en 1863. Auvernier, est né le 2 février 1798 et mort en décembre 1827. Il composa de 15 ans à sa mort nombres d’odes, élégies, pastourelles et chroniques champêtres dont aucune ne fut publiée de son vivant, mais qu’il distribuait « aux connaisseurs », sous forme de manuscrit. Parmi ces derniers Félix Arvers qui sans vergogne a transposé le sonnet du vin vers celui de la femme. L’exégèse du sonnet litigieux par les deux comtadins puis la découverte, dans la reliure du recueil d’Hugues Auvernier, d’un autre sonnet que Donatien attribue à sœur Fidèle, une religieuse qui aurait aimé Auvernier viennent éclaircir une partie des questions sur la dédicataire du sonnet dit d’Arvers mais laisse ouverte la voie aux chercheurs épris d’œnologie appliquée.
Le Voyage Divergent (Grangaud) BO 113, avril 2001
C’est le 22 septembre 1999 que l’auteur Grangaud, reçoit une communication en provenance de Kalamos dans la plaine de Marathon, via le truchement d’un de ses cousins. Des tablettes retrouvées associent sous forme de prose ou de vers parfois boustrophémiques, des récits antiques et des personnages ou fragments de notre littérature occidentale. Un Jean Rhizome et son Phèdre à l’odeur racinienne, l’Ode à Narcisse sur lequel Paul Valéry s’est sans doute calqué, des vers d’Hélène la belle, semblables à du Ronsard. Mais aussi des « Eugophernies » complaintes d’IO qui citent nommément et deux millénaires avant leurs travaux cruciverbistes : Perec, Bens, ou Scipion !
Le cousin, Antoine Huet qui envoie ces Eugophernies porte étonnamment le même nom que nom de jeune fille de l’épouse de Hugo Vernier dont les travaux plagiés ont fait l’objet de nombreuses recherches. L’association Hugo Vernier et Eugophernies reste cependant à découvrir
Le voyage du Ver (Caradec) BO 114, mai 2001
Les voies impénétrables d’une succession de hasards amène un ver de bois, né le 5 juin 1944 dans une volige du clocher de Sainte-Mère-l’Eglise, à être logé dans l’étagère d’une bibliothèque du château de Latréaumont ayant appartenu aux Borrade puis à devenir ver de bibliothèque chez H. M. Sa lecture débutée en 1947 avait été une sorte de parcours initiatique à travers des ouvrages parus essentiellement au XIXe siècle qu’il dévore systématiquement et souvent de façon très critique. Arvers et d’Auvernier, Baudelaire puis Bloy, 22 ans pour arriver au bout de son rayonnage et à la lettre H, se jeter dans le vide pour retomber sur Villers de l’Isle-Adam et poursuivre sa lecture dans l’ordre alphabétique inverse des auteurs mais de la première à la dernière page et non à rebours cette fois. C’est donc en arrivant au bout de ce second rayon en l’an 2000 et à la lettre H encore qu’il s’étonne du mauvais classement de Hugo Vernier.
C’est alors qu’une charmante femelle, échappée du missel de Virginie Borrade, lui explique que Hugo est parfaitement rangé à son nom, Vernier étant le prénom du poète. La petite ver-missel prouve ensuite que Vernier Hugo est un frère jumeau de Victor Hugo, rédacteur des pièces en vers alors que Victor se chargeait des pièces en prose. Laissons lui la responsabilité de ces assertions.
Le voyage des Vers (Reine Haugure, BO 117, octobre 200.
Vrai faux pseudo voyage en 41 questions qui commencent à constituer une édition critique des vrais voyages français et allemands, mais aussi de leurs auteurs. La secrétaire de l’Association des amis de Hugo Vernier, Reine Augure, scie la branche sur laquelle elle est assise en dénonçant les études peu sérieuses des oulipiens, hors Jacques Roubaud, en se prétendant lauréate d’un prix ignoré de tous, en excipant de façon indue des célébrités comme Horace Vernet ou Heitor Villa-Lobos dont les initiales débusqueraient Hugo Vernier. En fait seuls George Perec et Jacques Roubaud échapperaient aux maladies vernériennes et ne feraient que décrire la réalité. Reine Haugure ne croit pas à Vernier musicien, souffle le chaud et le froid sur les divers exégètes ; elle ne prend date que pour quelques voyages peu originaux et ignore le Voyages des verres ce qui est un comble pour une secrétaire d’Association chargée de promouvoir le plagiat par anticipation.
Le voyage des verres (Mathews) BO 118, octobre 2001
Harry Mathews rencontre, au cours d’une dernière soirée en célibataire, Parsifal III Bartlstand, ancien ami de Perec, belge d’origine juive, grand connaisseur d’oulipisme, d’oulipiens et de bons vins. Ces derniers aidant, Parsifal III raconte la vie de sa famille comme il l’a déjà fait, selon lui, au seul Dennis Borrade.
Perès Bartlstand, son grand père, dit Parsifal I avait voulu faire sombrer le IIIème Reich dans le ridicule en confectionnant un faux du XVIIe siècle tendant à prouver que la grande musique allemande avait été copiée sur un petit musicien juif. Son fils Parsifal II l’avait aidé, et travaillant pour les services secrets anglais, avait rencontré Denis Borrade dans le cadre de la résistance à l’Hugo Gruppe puis délivré Denis de sa captivité par un audacieux coup de main. Parsifal III et Dennis, fils de Denis décidèrent de suivre les traces de leurs pères dans la CIA. Parsifal III fut affecté au lycée d’Etampes comme professeur d’Anglais et y rencontra Georges Perec, avec qui il sympathisa. C’est d’ailleurs la lecture ultérieure de La disparition qui lui fit changer son nom de Bartesland en Bartsland
Au fur et à mesure des nombreux flacons de cognac, grappa, mescal et whisky pure malt lampés, sans compter les derniers puis les ultimes verres, Parsifal III se dévoile, très critique sur la crédulité des Oulipiens qui ont participé à la déstabilisation de la littérature française avec des ouvrages basés sur des documents apocryphes et canularesques, toujours manipulés par la CIA et ses vrais faux similis. Si certains ont été abusés et se sont trompés de bonne foi, d’autres comme Caradec ou Grangaud…
Réminiscences réelles d’après boire ou transfert d’impressions personnelles ? Toujours est-il qu’Harry Mathews ne trouvera trace de son labadens de la veille dans l’hôtel où il était sensé l’avoir reconduit. Madame Mathews, qu’il va chercher à l’aéroport lui annonce qu’on a retrouvé un exemplaire d’un Voyage d’hiver, narrant les péripéties d’un Hugo Vernier, homosexuel, en Egypte dans les années 1860. Au cours de fouilles - curieux - Hugo Vernier aurait trouvé un papyrus du IIe millénaire avant Jésus-Christ plagiant par anticipation nombre d’oulipiens.
Commentaires et synthèse fatraziens sur les voyages précédemment décrits
L’addition des indices permet des recoupements dont les coïncidences démontrent que la réalité dépasse parfois la fiction , mais voici ce dont on est -à peu près- sûr :
Il y aurait donc eu deux Hugo Vernier et plusieurs ascendants avérés de diverses nationalité.
Un égyptologue homosexuel, Vernier de son prénom, frère jumeau de Victor Hugo, poète à ses heures et qui aurait rédigé l’œuvre en vers attribuée à son frère auguste. Cet enfant de la vigne, tout comme son « cousin » félibrige Hugues Auvernier, sont à déguster avec force Alcools comme l’ont fait leurs géniteurs littéraires.
Sauf le respect que je dois à Marie Mathews, je me demande pourtant si les dives bouteilles ingérées par son mari n’ont pas abusé ses propres sens.
Un second Vernier, le vrai, Hugo de son prénom, est né le 3 septembre 1836 à Vimy (Pas-de-Calais), fils d’Hippolyte-Véron Vernier et de Sarah Judith Singer. Il est mort en 1864. vraisemblablement à Vernon dans l’Eure.
Prévue pour être publiée le 27 juin 1857 sa première œuvre, mais combien dense « Les Poésies de Hugo Vernier » ne fut pas diffusée car amputée des vers des « Fleurs du mal » par Baudelaire qui édita sans vergogne ces « Fleurs » plagiées, sous son propre nom, deux jours auparavant.
L’auteur détruisit 316 exemplaires des 317 imprimés et en légua un à sa compagne, Virginie Huet perceptrice de Judith Gautier, fille de Théophile. Il se remit au travail et fit imprimer en 1864, par Hervé Frères, à Valenciennes, un nouveau recueil, le « Voyage d’hier » juste avant de mourir. Il avait entre temps épousé Virginie en 1863. Encore une fois Virginie ne conserva qu’un exemplaire du livre de son mari. Un fils naquit de l’union, Vincent, né à la fin de 1864, trois mois après le décès de Hugo.
Virginie eut d’un second mariage avec Borrade un fils prénommé Denis qui devait avoir, en 1939, environ 70 ans. Denis Borrade eut une fille, Virginie-Hélène et un fils également prénommé Denis lequel eut lui-même un fils né en 1953 Dennis Borrade Jr. Ce dernier est donc l’arrière petit fils de Virginie Huet et par suite un cousin éloigné d’Antoine Huet, donc de Michèle Grangaud.
Au cours des diverses enquêtes menées par d’émérites professeurs de langue et littérature françaises pour retrouver un exemplaire du « Voyage d’hiver » ou plus vraisemblablement du « Voyage d’hier » il est également avéré que des ascendants grecs, séfarade signant W. H., ou prussien (Ugo Wernier) de Vernier ont écrit des œuvres musicales ou littéraires plagiées par les plus grands, de Bach à Shakespeare, de Hugo à Beckett en passant par Ronsard et Perec.
Fort de cette synthèse incontournable, quels sont les développements à attendre, de quel bois les hagiographes du bel Hugo et de sa descendance vont-ils nous chauffer ?
Voyage(s) divers :
L’enquête menée auprès des instances concernées montrent que nombre de recherches sont en chantier.
- Le voyage dit "vert" : tournée des amis d'Hugo Vernier dans le Bugey et autour de super Phoenix
- Le voyage d'enfer : tour d'Europe en Formule 3
- Le voyage à Vauvert (30600) : fin du précédent et retrouvailles avec le diable et les félibriges
- Le voyage d'Anvers : la Flandre et ses diamants
- Le voyage en dévers : les périgrinations d'Hugo sur son dahu
- Le Voyage d'Evert : avec la tenniswomen, Hugo Vernier apprend les divers
- revers
- Le voyage d'Hilaire : Max, ami d'enfance et Hugo sont sur les dents
- Le voyage dipolaire : un séjour dans le nord magnétique. Hugues O’Vernier inventeur de la boussole et de divers instruments de mesure scientifiques
- Le voyage dimère : retour scientifique aux origines des matières plastiques
- Le voyage du Maire : un aspect peu connu d'Hugo Vernier, élu local
- Le voyage de Prévert : avec mise en vers et en musique.
- Le voyage du pivert : avec l'assistance d'un pigeon voyageur
- Le voyage du colvert :sur les traces du pivert
- Le voyage à couvert : Hugo cherchant à piéger les deux oiseaux précités.
- Le voyage d'Yves Herr : Yves est-il un clone d'Hugo ?
- Le Voyage d’Yvert (et Le Tellier bien entendu)
- Le voyage au vétiver : périple tout en parfum
- Le voyage de Vers (46090) vers (74160) Vers (71240)
- Le voyage de Vert (78930) à Vert (64042)
- Le voyage à Ver (50450)
- Le voyage à Vaire (85150)
- Un voyage véreux à Véreux (70180) apothéose du Voyage du ver de François Caradec
Tous les voyages vers des villes françaises en -ver (47) en -vert (16) en -vers (12) en -vaire (3) ont été recensées. La participation de d'Hervé Grouin, Henri Voguer, Vierge Huron, Roger Hinuve, René Ghouvri, Nour Herveig, Hervie Gruon, Ruvonig Here et Hein Grouver est également assurée.
Une enquête d’après la base de France Telecom donne également des pistes de recherche En 1997 il n’y avait pas de Borrade en France mais 1966 Vernier (nom), 397 Ugo, 1047 Hugo, 154 Dennis, 79760 Denis et 2 Vernier (prénoms) ayant le téléphone (hors liste rouge). Aucun Hugo Vernier mais un Denis Vernier dans la Manche.
Je ne doute pas que l’on puisse cependant soulever d’autres voiles. Bon vent à tous.